Pathogénicité et toxicité
 

L’infection causée par le Virus Chikungunya survient brutalement et est caractérisée par de la fièvre et une grave arthralgie que l’on observe dans 70 % des cas. L’infection est asymptomatique (infection sans aucun symptôme) dans 5 à 25 % des cas.

La fièvre monte rapidement atteignant souvent 39 ou 40°C et est accompagnée de grands frissons intermittents.

L’arthralgie cause des douleurs articulaires migratrices et touche plusieurs articulations, principalement les petites articulations des mains, des poignets, des chevilles et des pieds.

Les manifestations cutanées sont typiques, bon nombre de patients présentent une rougeur du visage et du tronc. Ce signe est habituellement suivi d’une éruption maculopapulaire touchant le plus souvent le tronc et les membres, mais le visage, les paumes et la plante des pieds peuvent également présenter des lésions.

Les autres symptômes de l’infection causée par le Virus Chikungunya sont les suivants : myalgie, nausées, vomissements, maux de tête, écoulement nasal, conjonctivite, douleur rétro-oculaire, photophobie et adénopathie. On a observé des manifestations hémorragiques (pétéchies, purpura, saignement des gencives, épistaxis, hématémèse et méléna), mais seulement en Asie. Le taux de mortalité moyen est de 0,4 % (2,8 % chez les enfants et 1,6 % chez les personnes âgées).

Epidémiologie
 

Le Virus Chikungunya est retrouvé dans de nombreux pays de l’Afrique centrale et australe, dont le Soudan, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine, le Malawi, le Zimbabwe, le Kenya et l’Afrique du Sud.

Le Virus Chikungunya est aussi présent dans des pays de l’Afrique occidentale, notamment le Sénégal, le Bénin, la République de Guinée, la Côte d’Ivoire et le Nigéria.

Pour l’Asie et l’océan indien sa présence concerne plus particulièrement le Sud Est plus précisément en Inde, en Malaisie, en Indonésie, au Cambodge, au Vietnam, au Myanmar, au Pakistan, en Thaïlande, Ile Maurice, Madagascar, les Seychelles, l’ile de la Réunion. En fait, de nombreuses villes, y compris Bangkok et Calcutta, ont été identifiées comme étant des foyers particulièrement actifs de transmission et d’infection.
Conseils Santé Voyage : virus du chikungunya
À l’heure actuelle, le Virus Chikungunya est endémique dans 23 pays, dont les Antilles-Guyane.

En France le virus est présent en raison de l’implantation du moustique vecteur, Aedes albopictus, aussi appelé « moustique tigre » : Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Var, Haute-Corse, Corse-du-Sud, Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Gard, Hérault, Aude, Pyrénées Orientales, Haute-Garonne, Lot et Garonne, Drôme, Ardèche, Isère et Rhône.

Mode de transmission
 

La transmission s’effectue de personne à personne par l’intermédiaire de moustiques infectés du genre Aedes.

Lors d’une piqûre, le moustique s'infecte en prélevant le virus dans le sang d'une personne infectée.

Le virus se multiplie ensuite dans le moustique pendant une durée de 10 jours environ, appelée phase extrinsèque. A l’issue de cette phase extrinsèque ce moustique pourra, à l’occasion d’une autre piqûre, transmettre le virus à une nouvelle personne.

Une personne infectée est « contaminante pour les moustiques » au moment où le virus est présent dans son sang, c'est-à-dire pendant la phase virémique de l'infection. Celle-ci commence 1 à 2 jours environ avant le début des signes cliniques (J-1 ou J-2), et dure jusqu’à 7 jours (J7) après (soit de de J-1 à J7). Pendant cette période il faut éviter qu’une personne malade ne se fasse piquer, et transmette ainsi le virus à d’autres moustiques. Ceci dans le but d’empêcher qu'un cycle de transmission virale se développe dans l’entourage des malades.

Période d'incubation
 

Habituellement 2 ou 3 jours, mais l’intervalle varie de 1 à 10 jours.

Transmissibilité
 

On croit que la transmission de personne à personne est possible seulement in utero entre une mère et son foetus.

Réservoir
 

Les humains agissent comme réservoir du Virus Chikungunya durant les périodes épidémiques. En dehors de ces périodes, les principaux réservoirs sont les singes, les rongeurs, les chauves-souris et les oiseaux.

Vecteurs
 

Les moustiques, primates, rongeurs et oiseaux.

En Asie et dans la région de l’océan Indien, les principaux vecteurs sont Aedes aegypti et Aedes albopictus.

Un plus grand nombre d’espèces du genre Aedes transmettent le Virus Chikungunya en Afrique, notamment Aedes, Aedes taylor, Aedes vittatus, Aedes fulgens, Aedes luteocephalus, Aedes dalzieli, Aedes vigilax, Aedes camptorhynchites, Aedes et Aedes neoafricanus.

Sensibilité aux médicaments
 

Aucun traitement antiviral n’est actuellement offert.

Sensibilité aux désinfectants
 

La plupart des virus à enveloppe lipidique sont sensibles à l’éthanol à 70 % (v/v), à l’hypochlorite de sodium, au formaldéhyde, au glutaraldéhyde, aux phénoliques, aux iodophores et aux composés d’ammonium quaternaire.

Surveillance
 

Rechercher les symptômes. Confirmer l’infection par la détection du Virus Chikungunya dans des échantillons sanguins au moyen du test ELISA, de la RT-PCR, de la RT-PCR en temps réel, de l’immunofluorescence indirecte, de la culture virale, des épreuves de neutralisation ou des épreuves d’inhibition de l’hémagglutination.

Cette confirmation prend une importance particulière en France Métropolitaine, dans les départements où la maladie peut être transmise.

Remarque : les méthodes de diagnostic ne sont pas nécessairement toutes disponibles dans tous les pays.

Premiers soins et traitements
 

Les traitements disponibles, qui ne visent qu’à soulager les symptômes, comprennent les médicaments antipyrétiques et anti-inflammatoires comme le diclofénac.

L’utilisation des stéroïdes et de l’aspirine doit être évitée. Les mouvements et les exercices légers améliorent généralement la raideur des articulations.enre Aedes transmettent le Virus Chikungunya en Afrique, notamment Aedes, Aedes taylor, Aedes vittatus, Aedes fulgens, Aedes luteocephalus, Aedes dalzieli, Aedes vigilax, Aedes camptorhynchites, Aedes et Aedes neoafricanus.

Immunisation
 

Il n’existe aucun vaccin sur le marché, bien que certains vaccins candidats aient fait l’objet d’essais cliniques menés chez le singe et l’humain (phase II). Un essai clinique de phase III portant sur un vaccin candidat est en cours d’élaboration.

Prophylaxie
 

La seule forme de prophylaxie possible consiste à réduire au minimum le risque de piqûre par des moustiques infectés en utilisant des moustiquaires et des insectifuges.
 
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